Pour les uns ce sera l’égal d’un tremblement de terre, pour d’autres, heureux, ce sera l’espérance de départ d’une vie nouvelle. Dans les deux cas c’est l’assurance de plusieurs mois de travail intensif et de tant de choses à faire et à prévoir qu’on en a le tournis rien que d’y penser.
Cela nous est arrivé trois fois!
Vendre ou relouer son appartement, sa maison, trouver une nouvelle maison, faire un nouvel emprunt, trouver une nouvelle location, que de soucis.
Et tout cela en continuant à s’occuper des siens, de son chien, de son travail. On s’en fait une montagne, on n’a pas tort! Mais on y arrive. On arrive toujours à tout avec méthode et patience.
Concernant l’impact émotionnel, affectif sur son chien il y a quelques conseils simples à appliquer.
Un tout simple qui consiste déjà à l’emmener dans sa recherche de maison ou d’appartement. Soyez attentifs à ses réactions chaque fois que vous visiterez un lieu nouveau : s’y sent-il à l’aise, relax, ou tout à coup fait-il son petit peureux ? Cherche t’il à sortir ? On y croit, ou non, mais cela peut donner des éléments intéressants sur les ondes ressenties par votre toutou dans ces lieux inconnus.
Si vous déménagez dans la même ville, ou la même région, à portée relativement rapide en voiture de votre ancien logement, chaque fois que vous vous rendrez dans le nouveau emmenez le. Systématiquement.
Ainsi il se familiarisera en douceur avec toute cette nouveauté. Si vous faites des travaux, en faisant bien sûr attention aux produits toxiques employés, vous installez son couchage, ses jouets dans un coin de la pièce que vous retapez. Laissez des jouets d’une fois à l’autre sur place pour qu’il ait plaisir à les retrouver. Quand vous vous reposez un peu, faîtes-le jouer, mettez-lui sa laisse et allez le promener un peu dans les alentours. Par la même occasion vous repérez les trajets sympathiques à lui proposer et vous faîtes un catalogue des chiens croisés, agréables, ou non. Dans ce dernier cas (trop de chiens désagréables), vous cherchez un autre itinéraire.
Si les horaires s’y prêtent par rapport aux horaires de repas habituels, vous lui donnez aussi ses croquettes à manger.
Il faut qu’il réalise que, dans ce nouvel endroit, on fait tout comme d’habitude.Prenez sur vous, cachez vos soucis, votre fatigue, et rejoignez le nouveau lieu de vie où il faut tout refaire avec joie. S’il voit votre plaisir d’y aller, d’y faire plein de travaux, il sera heureux d’y aller.
Vous le savez votre chien est votre éponge,, du moment qu’il est avec vous et qu’il vous sent détendu et heureux, il est bien. Je sais, c’est dur d’être heureux et détendu dans ces semaines, ces mois, là. Mais forcez vous et avec l’habitude de vous forcer, cela viendra plus naturellement. C’est bon pour votre santé, c’est bon pour sa santé..
Si vous déménagez dans une région lointaine de la vôtre, probablement vous y rendrez vous réellement le jour de l’emménagement avec lui. Et si vous ne connaissez personne susceptible de vous le garder, il assistera assez perdu à tout ce chamboulement, sans savoir où se mettre car les déménageurs détestent avoir des animaux dans les pieds. Dès qu’une pièce a reçu tous ses meubles, vous l’installez dedans avec son couchage et ses jouets et vous l’enfermez en venant le voir régulièrement. Quand les déménageurs ont fini, vous prenez le temps et le courage de le promener dans les autres pièces, de jouer un peu avec lui, de le sortir et de lui donner à manger.
Faîtes de votre mieux pour recréer des habitudes.
Ouvrir les cartons et ranger prend plusieurs jours; arrêtez vous régulièrement pour le promener, le faire jouer, faire des câlins, donnez lui bien à manger à heures habituelles et fixes. Il ne faut pas qu’il soit angoissé par un repas qui n’arrive pas.
Bien sûr si vous connaissez un voisin susceptible de vous le garder pendant les jours de grand chambardement, n’hésitez pas à lui confier votre Trésor en venant le promener juste un peu chaque jour pour qu’il ne se sente pas abandonné. Et quand tout est fini, ou presque, vous le ramenez dans votre nouveau chez vous en l’installant confortablement avec toutes ses petites affaires habituelles.
Pour qu’il ne se sente pas complètement déconcerté, mettez son couchage dans votre chambre, à côté de votre lit, pour pouvoir le rassurer.
Et avant de recommencer à travailler à l’extérieur, refaites les exercices qui consistent à le laisser seul, et à revenir un peu plus tard, sans rien dire du tout, afin qu’il retrouve ses habitudes de solitude sage d’avant le déménagement.
Si vous avez déménagé dans la même ville ou la même région, votre chien a eu le temps de s’habituer au nouveau logement. Près de l’ancien vous avez peut être une personne à qui le confier pour le jour du déménagement, cela serait plus simple pour vous et pour les déménageurs. Sinon quand vous arrivez en voiture près de votre nouveau chez vous, s’il ne fait pas chaud et qu’il n’y a pas de soleil, vous pouvez le laisser dans la voiture (s’il y est déjà bien habitué), pendant le gros de l’agitation.
Autrement vous le mettez dans une pièce, puis le changez au fur et à mesure de l’avancement de l’emménagement des meubles.
Là aussi, installez son couchage dans votre chambre pour les nuits afin qu’il soit pleinement rassuré par votre présence et votre voix.
Et comme dans le cas précédent, avant de reprendre le travail ou toute autre activité vous éloignant de votre domicile, refaites les exercices de séparation afin qu’il soit tranquille chaque fois que vous le laisserez seul quelques heures.
Si votre nouvelle maison, en ville ou à la campagne, comporte un jardin, ne l’y laissez pas seul longtemps. Assurez vous avant de l’y mettre qu’il n’y ait pas de plantes toxiques, que les clôtures soient solides et sans aucun trou. Que le portail ferme bien. Que les interstices entre les barreaux du portail et de la clôture ne puissent pas le laisser passer. Dans ce mauvais cas, fixez un grillage dessus.
Si c’est à la campagne avec vaches, chèvres, moutons, chevaux etc…. tenez le en laisse jusqu’à ce qu’il soit parfaitement habitué à ces animaux et qu’il ne cherche pas à leur faire peur en les coursant, et en se mettant ainsi en danger. Et s’il y a des poules, dindes, oies, canards, pareil, attention à la panique qu’il pourrait causer, et aux blessures par coups de becs qu’il pourrait récolter.
Si vous avez des enfants, vous n’ignorez pas le stress qu’ils ressentent et vous pouvez en parler avec eux. Expliquez leur aussi d’être doux, gentils et patients avec leur petit chien qui ne comprend pas tout mais ressent tout.
Si vous déménagez de la campagne, tranquille, vers la ville, si bruyante, acclimatez-le tout doucement à son nouvel environnement. Des petites (mais fréquentes) promenades, sur des itinéraires identiques au début, puis quand il commence à s’habituer un peu (cela peut demander des semaines) on fait un petit peu plus long, puis on ajoute une nouvelle rue de temps à autre. Le tout posément, sans s’énerver. Vous ne le prenez surtout pas dans les bras s’il a peur: ne remarquez pas cette crainte. Si vous voyez que vous aller croiser un chien déplaisant, vous traversez la rue mine de rien. Et quand vous rencontrez des chiens sympathiques qui vont vouloir le sentir selon la manière chien, ne le tirez surtout pas en arrière, laissez faire. Tout doucement sa sociabilisation va s’étendre.
Dans tous les cas, interdisez lui systématiquement d’aboyer.