Sachez qu’un chien sain (qui ne souffre d’aucune pathologie neurologique ou hormonale par exemple) et équilibré (qui est normalement socialisé et familiarisé) ne mord jamais sans raison !
En fait, un chien peut mordre dans trois cas :
1- il a mal,
2- il a peur,
3- il est surpris.
Comprendre et admettre cela, c’est déjà faire un énorme pas vers la sécurité de tous.
NON !
Vous devez au contraire discuter avec vos enfants afin qu’il se montrent circonspects et prudents !
La toute première des choses à leur apprendre est de demander (ou de vous demander de demander) au manieur du chien si le contact avec son animal est possible.
Et, même en cas de réponse positive, si celle-ci vous semble trop peu ferme, passez votre chemin !
Contrairement à ce qui est généralement fait, il faut présenter sa main paume en dessous, et ceci pour deux raisons à la logique implacable :
1- en cas de réaction du chien, les doigts seront tournés vers le bas et ne pourront donc pas être happés,
2- sur le dessus de votre main, cela sent vous et rien que vous, tandis que votre paume sent tout ce que vous avez touché depuis des heures, de votre levier de vitesse à vos clefs, en passant par votre savonnette et les personnes dont vous avez serré la main.
Rien n’empêche de surcroît de replier les doigts et principalement le pouce …
Prudence avant tout : vous ne connaissez pas ce chien !
Commencez par focaliser votre attention sur ses mimiques faciales, et plus particulièrement sur ses oreilles : chez le chien, les oreilles couchées traduisent la peur.
Pensez à lui parler ! Utilisez une voix douce et chantante, dites-lui qu’il est beau : il ne comprendra évidemment pas les mots, mais votre intention sera sans équivoque, et cela il le ressentira.
Surtout ne retirez pas brusquement votre main de sa truffe pour le caresser directement sur la tête : c’est une erreur fréquente qui fera obligatoirement peur à votre nouveau copain !
Commencez par faire glisser le dessus de votre main (donc toujours avec les doigts tournés vers l’extérieur) sur le côté de sa gueule.
Si vous sentez qu’il est prêt à accepter la caresse, appuyez franchement votre main sur sa joue, dans un mouvement lent et caressant.
Toujours si le chien semble apprécier, alors vous pouvez tourner votre paume contre le corps du chien et continuer à le caresser doucement.
Les gratouilles les plus appréciées sont sur le plastron (entre les pattes avant) et le bas de colonne (à la naissance de la queue), car ce sont tout simplement des endroits que le chien ne peut atteindre lui-même.
Quand un chien est en laisse, il sait pertinemment qu’en cas de problème, il ne pourrait pas réagir efficacement, ni s’enfuir ; il va alors « abaisser son seuil de réactivité », autrement dit devenir plus réactif, afin de « prévenir plutôt que guérir ».
Votre chien (sans laisse) va immédiatement percevoir le stress du chien de rencontre, qui lui est en laisse.
Mais votre chien n’a aucun moyen de savoir que ce stress est du à sa propre présence.
Il va uniquement ressentir le stress de son congénère et, ce faisant, il va lui même être stressé, et donc, lui aussi, « abaisser son seuil de réactivité ».
Dans la mesure du possible, qu’elles doivent être évitées.
Qu’un seul chien soit en laisse ou que les deux y soient, les rencontres en laisse, alors qu’au moins l’un des protagonistes se sent en position d’infériorité, génèrent un stress qu’il vaut mieux éviter : ces rencontres se passent rarement bien !
Armedias vous conseille, autant que faire se peut, d’éviter de telles rencontres.
Ni l’un ni l’autre !
S’il avait peur, il se cacherait ou chercherait à s’enfuir, et se coucher pour attaquer est le propre des chats, pas des chiens !
Il s’agit tout simplement d’un signal d’apaisement (Calming Signal) qui indique à son congénère qu’il est moyennement à l’aise et qu’il ne veut pas de conflit.
Observez attentivement l’autre chien : il va lui-même ralentir ses mouvements ou même s’arrêter et tourner la tête de côté. Ce sont aussi des signaux d’apaisement.
Les chiens sont en train de communiquer !
N’intervenez surtout pas et laissez-les faire … ils se débrouilleront très bien sans vous …
Absolument.
Le chien est un animal social, et c’est justement pour cette particularité que nous aimons l’avoir auprès de nous.
Sauter sur les autres êtres vivants est pour lui tout à fait normal car il s’agit d’un rituel social pour souhaiter la bienvenue.
Il existe cependant des cas où ces sauts, aussi sympathiques soient-ils, deviennent gênants : il est alors nécessaire de consulter un Comportementaliste, qui étudiera avec vous les moments exacts du déclenchement de ce comportement, analysera vos réactions et celles de votre chien en retour, afin de vous préconiser une séquence comportementale adaptée pour faire cesser cet inconvénient.
Pourquoi, à poids égal, le diamant est-il bien plus onéreux que les morceaux de bois ?
Réponse : parce que le diamant est bien plus rare que les morceaux de bois.
En tant qu’animal social, un chien éprouve un besoin atavique et irrépressible d’interagir avec les autres êtres vivants.
Malheureusement et bien trop souvent les propriétaires de chiens (vous, peut-être …?), par méconnaissance et/ou par peur, refusent à leur compagnon cette possibilité : évitement, prise du chien dans les bras, remise en laisse, mise en place d’interdits, etc.
Alors … d’une part on veut avoir auprès de soi un animal social, de l’autre on le soustrait aux interactions sociales : c’est un non-sens !
La bonne -et à vrai dire la seule et unique- solution, est donc de sortir votre chien autant que faire se peut, et de le laisser aller à la rencontre de tout ce qu’il pourra trouver sur son chemin.
La valeur de ces rencontres s’abaissera alors drastiquement et le chien saura bien mieux gérer ses émotions et ses besoins d’interactions : quand on a rencontré 20 chiens et 20 humains cette semaine, cela devient bien moins attirant que si l’on n’a pu rencontrer aucun être vivant depuis des mois ! CQFD.
Faux.
Dépourvu de membres préhensibles et plus encore de pouces opposables, le chien ne possède pas la « notion d’outil » : pour lui, un bâton est un bâton et rien de plus, autrement dit un objet totalement inerte, dont il ne peut imaginer qu’il puisse servir d’outil.
Si votre chien a peur des bâtons, c’est uniquement parce qu’il s’est produit un « événement programmant » qui lui a inculqué cette peur : votre chien a été battu avec un bâton.
La frustration de ne pas pouvoir entrer en réel contact ? Un défaut visuel qui fait que la barrière est considérée comme « agressive » ? Nul ne le sait vraiment.
Toujours est-il que le fait demeure : les chiens s’aboient les uns sur les autres quand un obstacle les séparent.
Ouvrez la barrière, cela résoudra immédiatement le problème.
Surtout pas !
Ce faisant, vous augmentez la peur de votre chien envers ses congénères.
« Rassurer » est une démarche intellectuelle dont les chiens ne peuvent comprendre le sens : « rassurer », c’est expliquer qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur.
Mais il est impossible d’expliquer quelque chose à un chien : on ne peut que lui montrer ce qu’il faut faire ou ne pas faire.
Ce que vous voudriez être rassurant devient alors exactement le contraire pour votre chien : votre geste est interprété comme une protection !
Votre chien pense alors : « si on me protège, c’est qu’il y a du danger ! »
Vous lui montrez ce qu’il ne faut pas faire : aller au contact des individus de sa propre espèce !
En prenant votre chien dans vos bras, vous entretenez et renforcez son anxiété des autres chiens !
À terme, vous risquez également de le désocialiser, autrement dit de lui faire perdre ses codes communicationnels intraspécifiques (dyssocialisation secondaire) !